La mie de pain, l’arche d’avenirs

Atelier du 29 juillet 2022.

 

Des montages déterminés

Atelier 5. Compte rendu de la cinquième séance du 29 juillet 2022

Tout va très vite

En début de séance Benoît transforme l’espace des tables et des chaises pour changer du quotidien.
Les trois adultes présents (Marcus, Peter, Omar) ainsi que Solal se mettent rapidement à l’ouvrage en découpant des photos des magazines présents. Ils semblent tous assez confiants et ont rapidement compris l’exercice.
Sur place il y a des instruments (clavier et guitares) qui pourront être utilisés pour le son.
Mohammed, un des résidents, s’intéresse au dispositif. Benoît lui explique la proposition. Il découpe une photo de Clint Eastwood et Sondra Locke qu’il pose sur la table de tournage sans poursuivre.
Solal, l’agent d’accueil qui encadre le groupe passe en premier avec une photo de Charles Bukowski sur laquelle tous les autres éléments vont s’associer. La proposition est comique et fonctionne bien. Il tient un discours décalé et non illustratif sur les photos avec comme thème : Jean et Nathalie adoptent un lapin.

Fort et sans commentaires

Vient au tour de Peter de passer. Il propose un univers très affirmé où plusieurs photos vont se succéder avec une certaine ironie. Le film consiste à décorer le drapeau américain pour projeter du sens comme un résumé des trois dernières années. Tout est très sombre mais Peter donne un message d’espoir à la fin.
Peter tient à ne pas rajouter de commentaires.
En discutant avec Peter nous découvrons qu’il est photographe professionnel et qu’il a travaillé dans presque tous les milieux (modes, reportages…) avant de se faire voler une partie de son matériel et de moins travailler pendant la période de crise sanitaire.
Keïta, un nouveau participant est arrivé.

Une maîtrise totale

Omar propose de faire l’exercice. Les images s’associent entre elles avec cohérence pour proposer un débat sur l’immigration clandestine.
Benoît n’a pas de conseils à apporter tant les participants ont intégré vite le dispositif avec des propositions toujours très réfléchies.
Benoît indique à Omar que lorsqu’il retire ses images on peut penser au démontage d’un camp de réfugiés.
Keïta enchaine sur sa proposition qui, comme celle d’Omar, fait penser à un carnet de voyage.
Encore une fois la proposition est cohérente et vive. Benoît propose à Keïta de faire le son avec un commentaire. Il ne faudra qu’une prise pour Keïta pour poser sa voix et un commentaire cohérent.
Alexandra, la psychologue remplaçante nous rejoint. Elle m’indique qu’elle fait avec eux des entretiens individuels dans la perspective de les orienter vers un suivi plus régulier si nécessaire. Elle me précise que l’Arche d’avenirs n’est pas un lieu de soin.
C’est au tour de Marcus qui va aussi nous proposer un projet cohérent avec une idée très définie de ce qu’il veut faire.
Il ne souhaite pas faire de son mais il résumera son projet ainsi : Il y a urgence à changer le monde pour devenir plus responsable, ce qui ne nous empêche pas de continuer d’être artiste et de rêver sans poursuivre le veau d’or.
Alexandra va aussi faire une proposition de montage d’images bref et précis.

Auteurs de leur propos

A travers ces quatre films de résidents et deux des encadrants, nous avons toujours eu des propositions abouties et déterminées. Une compréhension totale du dispositif où chacun s’est positionné comme auteur avec une grande autonomie. Pour chaque projet il y a une maîtrise totale du contenu et de la narration qu’il suscite.

PODCAST

Quoi de neuf sous l’Arche d’avenirs ?

Des journaux et magazines étalés sur la table, des ciseaux, des ballons ! Omar, Marcus, Peter découpent les images avec un message, une histoire en tête sous l’œil bienveillant des encadrants Solal et Alexandra et de leur directeur François…