Pension de famille Berzélius

Atelier du 26 juillet 2022.

 

Création collective

Atelier 4. Compte rendu de la quatrième séance du 26 juillet 2022

Ambiance collégiale

Le nombre de participants est assez variable car plusieurs personnes sont venues visiter l’atelier sans forcément y prendre part.
Cette pension accueille des femmes et des hommes en logement individuel sans limite de séjour.
Les personnes présentes prennent assez rapidement part à l’exercice. Une des particularités évidente du groupe est sa bienveillance pour chacun avec une franche camaraderie qui va les conduire à se soutenir et s’encourager de façon permanente.

Marilyn

Pour ce compte rendu nous allons nous focaliser sur la proposition de Bealdine, une femme seule, qui a été déterminante dans l’implication des autres participants.
Béaldine propose un film sur Marilyn avec plusieurs photos de l’artiste.
Comme Béaldine a tendance à tout mettre dans la même image, Benoit l’invite à choisir un rythme de passage, proposant de placer les photos découpées des publics vers la fin de son film. Il l’invite à proposer une vision de Marilyn qui pourrait se déployer dans le temps et dans le mouvement.
Il s’agit aussi pour Benoît de respecter les orientations de Béaldine sans les brusquer.
Nous apprenons que Béaldine à fait cela toute sa jeunesse, qu’elle a découpé des images pour raconter des histoires avec sa sœur de façon régulière.

Jihel entre en scène

Un point central : Jean luc, surnommé Jihel, est venu s’ajouter à table pour aider Béaldine dans le passage des images. Ce soutien sera déterminant car il va l’encourager à aller jusqu’au bout de sa proposition. Il y a une évidente confiance entre les deux. Nous apprenons qu’ ils partagent le même palier.
La participation spontanée de Jean-Luc accompagnera tout l’atelier.
Benoit propose d’exploiter, dans le dépliage et l’assemblage, certaines photos de Marilyn. Cela confère à chacune des photos une dimension comique et une grande mobilité. La difficulté est encore de préparer l’ordre d’apparition de ces éléments et de les amener à l’image progressivement.
Il est simplement beau de voir comment cet exercice canalise la concentration de Béaldine qui est littéralement ravie de faire un film. Sa concentration et les efforts qu’elle met pour aller jusqu’au bout de l’exercice sont une satisfaction pour tous les participants qui l’encouragent.
Benoît invite à regarder le film de Béaldine.
Il est très bien accueilli par l’ensemble du groupe.

Un son collectif

Benoît l’invite à faire la musique de son film et propose à l’ensemble du groupe de choisir un des instruments amenés. Un bol thibétain, un piano à corde chinois, des bouts de fer résonnant…
Après une première expérience cacophonique, Benoît propose à Pascal d’être le chef d’orchestre. Il a pour mission de diriger l’ordre de passage des instruments. Le son est pris.
Cette confiance va conduire Valérie à faire sa proposition sur la protection animale avec son propre commentaire.
Son discours étant un peu tendu et désincarné, Benoït va l’inviter à donner tout simplement son avis sur la protection des animaux. Joëlle lui indique le rythme qu’elle peut suivre en lui tapotant sur l’épaule. Ce soutien est à l’image de toute la journée.

De Berlin à Vanessa Paradis

C’est au tour de Pascal de proposer son film sur Berlin, ville où il a vécu cinq ans.
Jean-Luc hésite beaucoup à passer pour finalement se jeter à l’eau.
The end of the world, le film de Jean-Luc, fonctionne très bien. Très à l’aise il va faire la bande son en improvisant un commentaire.
Béaldine va proposer une autre bande son en suggérant la chanson de Vanessa Paradis sur Marilyn. Les problèmes de droits d’auteur nous conduisent à lui demander de la chanter. Elle va réaliser cela à la pause, en comité réduit avec Benoît. Le résultat est sidérant d’émotion et de sensibilité.
Dans ce groupe, plusieurs personnes ne s’aventurent pas à passer. Ce n’est pas un problème dans la mesure où ils ont contribué à une synergie assez unique. L’exercice repose aussi sur le fait de voir les autres faire.
Nous sommes tous assez ému lorsque Jean-Luc va lire un texte porteur d’espérance que Benoît va enregistrer.

Retour sur interventions

Nous réalisons aussi que la réussite de cet atelier ne doit pas nous faire oublier que d’autres ateliers, apparemment plus besogneux, où les participants sont plus rétifs à prendre part à l’exercice, ne sont pas moins bons.
Pour une femme à mobilité réduite, qui a une élocution limitée par un traitement ou un accident, parvenir à faire un film est une source d’émerveillement qui pourrait nous échapper si nos critères n’étaient que ceux de la réussite et de l’efficacité. Le film ne peut graver le chemin parcouru par cette femme pour faire une proposition personnelle qui, si elle lui redonne le sourire, lui coute aussi un effort.
Le rencontre se termine de façon libre et nous voyons dans les visages des participantes et participants une réelle satisfaction.

PODCAST

C’est une pension de famille…

Qu’on l’appelle Bézarius, Françoise Selligmann ou CDC-Habitat/Adoma ; vous y retrouverez la complicité et camaraderie de Béaldine, Pascal, Jihel et Valérie sous l’œil bienveillant de Lisa… et bien d’autres !
Les talents musicaux inattendus de chacun se sont révélés dans leurs films !