Atelier du 25 juillet 2022.
Les films réalisés à Site Babinski :
Le CHU accueille principalement des femmes seules et des familles. Les participantes mettent un certain temps à arriver et nous avons conscience que sans l’animatrice, Patricia Leneindre, et l’animateur socio-culturel Daniel Badocco, nous ne pourrions pas aussi bien réunir les personnes, pour des raisons de mobilité réduite ou d’autres problèmes de santé.
Patricia, qui a déjà une relation forte avec les personnes, contribue clairement à les mettre en confiance.
Certaines personnes seront accompagnées pour des raisons de santé et plus précisément de mobilité.
Benoît Labourdette invite deux pré-adolescentes à commencer à découper des images dans la perspective de les manipuler à l’écran.
Une femme d’un soixantaine d’année, Marie, arrive. Daniel lui explique la règle du jeu.
Nadia, qui est très investie depuis le début de la séance, a commencé à découper des images sans poser trop de questions. Elle a déjà un titre : Stop pollution.
C’est Germana qui passe en premier. Pour ce premier film, Benoît va soutenir la participante sur le rythme du passage des images à l’écran.
Puis ce sont Edna et Elsa qui poursuivent, deux pré-adolescentes très intéressées par la proposition. Nous constaterons après, qu’ayant pris part au jeu et se sentant sans doute très heureuses du résultats, elles ont ramené deux autres enfants qui auraient bien pu faire une proposition.
Les enfants nous ont indiqué revenir l’après-midi, ce qu’il n’ont pas fait.
Grand investissement de Nadia qui va proposer de lire un texte et donc de faire une prise son qui s’ajoute à l’image. Son volontarisme a pour effet de désinhiber un certain nombre de participants.
Les films de Marie et Abba se font sans difficultés.
Dans ces deux cas Benoît laisse les participantes se déterminer sur leur choix, leur donnant quelques indications sur le rythme à observer. Sans le déterminer Benoît les aide à organiser le passage de leur image, à les étaler de façon un peu stratégique pour ne pas laisser l’écran blanc trop longtemps entre chaque image.
C’est souvent le titre qu’elles donnent à leur histoire qui va déterminer l’ordre de passage des images.
Je décide à mon tour de faire une proposition pour sortir de ma position d’observateur.
Par la pratique, et m’y reprenant à cinq fois, je réalise que l’exercice n’est pas simple et qu’il faut garder un certain rythme pour ne pas laisser l’écran blanc
C’est un atelier où la fragilité des publics nous invite à faire œuvre de patience, mais progressivement et avec la volonté de chacun, les films vont se construire. Parfois une personne rentre et quitte l’atelier ne s’y sentant pas forcément à l’aise. Ce n’est pas un problème pour cette proposition qui se fait sur la libre adhésion de chacun.
Une personne en situation de handicap et accompagnée par Patricia qui reste au plus près de la proposition de cette dame.
Sabah, qui ne voulait pas faire l’exercice se décide finalement alors qu’elle dit ne pas parler le français. Pour l’aider, Benoît lui propose une dramaturgie respectant la succession des images choisies à laquelle elle adhère. Fatiha va intégrer le rythme du film et son texte sans difficulté. Il nous faut alors mesurer ce que représente pour ces publics à la mobilité réduite de parvenir à aller au bout de l’exercice.
C’est une après-midi patiente et très à l’écoute des publics pour les mettre en confiance et les laisser s’emparer du dispositif à leur façon.
Quand la créativité frappe à la porte du site Babinski/Samu Social, nous sommes fiers de partager l’ambiance de l’atelier cinéma avec Daniele Badocco travailleur social, Patricia Leneindre, animatrice et tous les participants, le tout orchestré par Benoît Labourdette.
Quelques films à découvrir :